« Il est parmi les croyants des hommes qui ont tenu loyalement leur engagement vis-à-vis de Dieu. Certains d'entre eux ont déjà accompli leur destin, d'autres attendent leur tour. Mais ils n'ont jamais rien changé à leur comportement ». 33.23.
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Serigne El Hadji Malick Sall (1904 — 1969)
Fils de Serigne Mayoro Sall, il est le frère ainé de Serigne Abass connu pour sa belle maitrise de siira du Prophète de l’Islam. Il a suffisamment sauvegardé le legs laissé par Serigne Mayoro en s’occupant des fidèles à ce dernier et en entretenant la famille orpheline.
Serigne Cheikh Tidiane Sall (1916 — 2002)
Le mérite de cadet de 7 ans de Serigne Abass est d’avoir permis à 99 élèves de mémoriser le noble Coran. La tendresse qu’il manifestait dans l’enseignement a fait de lui un homme révéré à Rufisque où il vivait. Si on se fie au Hadith qui stipule que le meilleur des musulmans est celui qui enseigne le Coran, on peut en déduire que Serigne Cheikh fait partie des élus de Dieu.
Cherif Mouhamed Lida (—1955)
Cet homme de Dieu mauritanien fut le guide spirituel de Serigne Abass qui l’a connu en 1944. Leur relation est marquée par une forte intériorité d’autant que toutes les prophéties du maure deviennent plus tard réalité. « Dieu m’a créé uniquement pour que je puisse te guider dans ta voie spirituelle », tels sont les propos qu’il avait lancés à Cheikhana Abass.
El Hadji Lamine Bâ (1910 — 2005)
Serigne Lamine Bâ était le représentant administratif de Serigne Abass qu’il a connu en 1926. Cadre administratif, il a été adjoint du commandant de Cercle de Louga avant d’être préfet d’Oussouye, de Kébémer et de Louga où il a permis à Serigne Abass de disposer du terrain où il habita et construisit sa mosquée. Aussi, Il fait partie, tout comme Badara Thiam, Pape Khaly Mbengue et Talla Ndiaye, des fondateurs de l’Association de la renaissance islamique qui a servi de base à l’édification de l’Institut Al Hanafiya.
Oustaz Medoune Wade (— 1993)
Ce cousin de Mara était un enseignant, mais aussi un chanteur chevronné qui respectait son domaine de compétence par une concentration intense lors des séances de chants religieux. D’ailleurs, il avait l’habitude de dire qu’un chanteur doit bien se comporter dans son travail comme s’il se trouvait dans une séance de wazifa.
Serigne Mamoune Ndiaye (1909 — 2002)
Cet érudit, décendant de l’illustre savant Ahmad Ndiaye Mabeye, fut un des grands amis de Serigne Abass. Saint-louisien pur jus, il est un des pionniers des pèlerins de la Ziaara Nguick. À chaque édition, il venait toujours avec les talibés de son Daara pour réciter le saint Coran.
À la mort de El Hadji Mbaye Gueye, Serigne Cheikh Tidiane Sall disait de lui ceci : « C’est un pilier de la Khadara qui s’est affaissé ! » C’est parce que l’homme fut un vaillant lieutenant de Serigne Abass. En plus du savant qu’il était, il était le chargé de pilotage des travaux de réfection de la mosquée de Louga où il était parmi l’un des imams les plus assidus.
El Hadji Fall Wade (1938 — 2010)
Fils de Pape Dame Wade, un vieux compagnon de Mara, Fall Wade a perpétué l’intention de son père de servir toujours un homme de Dieu. C’est pourquoi il a très tôt commencé à travailler pour son marabout avec une participation considérable dans la construction de la mosquée de Louga dans les années 50.
Oustaz Sidy Mboup (1940 — 2010)
Voici un prêcheur qui faisait, à l’instar de Samba Katy Mboup et de ses autres frères, la fierté de la famille de Serigne Abass. Son père Ahmad Mboup fut membre du fameux groupe 4 de Saint-Louis. Avec son élégante élocution qui nous manque, il ne ratait jamais une occasion pour parler de son guide.
Cheikh Tidiane Samb (— 1991)
Si on a pu voir beaucoup de photos de notre guide, c’est grâce à son chambellan Cheikh Samb qui était devenu inséparable de lui. Faisant preuve de « tarbiya », il a marqué tous ceux qui l’ont connu par sa clarté d’esprit et son sens de l’humour. Il est décédé juste quelques mois après son guide.
Sokhna Rama Diagne (1918 — 2001)
Première épouse de Mara, la Saint-louisienne Adjaratou Rahmatoulaye Diagne est réputée être gentille, élégante et dévouée. Son père, El Hadji Ibrahima Diagne est l’un des plus illustres souteneurs (en argent comme en conseil) de Serigne Abass. D’ailleurs, c’est dans sa maison de Balacos où sont nés sept enfants du saint-homme. C’est à cause de cette femme que Serigne Abass a composé le rà-iya, l’un de ses plus illustres poèmes dédiés au meilleur des êtres (Psl).
Sokhna Maréma Lô (1926 — 1997)
Deuxième épouse de Mara, Adjaratou Mariama Lô s’est illustrée par sa simplicité et son retrait des mondanités. Elle était la mère des talibés et des nécessiteux qui le rendaient visite à « Keur gou mak » et rentraient satisfaits. Lorsque l’on demandait à Serigne Abass pourquoi Sokhna Marieme voyageait peu, il répondait que c’est la « mère de la maison ». Elle est la fille de Serigne Abdou Salam Lô de Ndieye, un des illustres Mouqaddans de Seydi El Hadji Malick Sy.
Sokhna Fatou Ka Sall (1949 — 1986)
Cette femme vertueuse est celle qui a le plus ressemblé son père dans la codification mystique du chiffre 7 dans leur vie. Pour en parler, lisons ce que Mame Doudou Kane a écrit sur elle dans sa Mémoire de maîtrise: « Fatou Ka Sall, son 7ème enfant, est morte à l’âgé de 37 ans ; son père en avait alors 77.
Sokhna Binetou Sall (1946 — 1998)
C’est elle la poétesse de la famille. Son intelligence et sa clarté d’esprit l’ont permis d’écrire des élégies pour son père. Ressemblant à son père, elle écrivait ses textes jusque dans la cuisine. On garde d’elle une femme généreuse et très sociale. Sa piété a beaucoup marqué la population de Saint-Louis où elle vivait.
Sokhna Aïda Sall (1953 — 2004)
Sokhna Aïssatou Sall naquit au moment où la mythique mosquée de Louga débutait. Ce sont les rituels faits dans ce lieu qui ont bercé son enfance. Elle était une femme sobre et religieuse au point qu’elle a rendu l’âme le chapelet à la main. Digne et travailleuse, elle l’était comme le recommandait son illustre père.
El Hadji Djim Ndiaye (1900 — 1986)
Qui n’a pas entendu son nom dans l’histoire de Serigne Abass ? On serait tenté de dire personne, tellement El Hadji Djim Ndiaye, neveu de Serigne Abass, a soutenu le saint-homme dans toutes ses actions. Riche cadre du Sénégal post indépendant, il était celui que le Cheikh aimait consulter avant de se lancer dans quelconque projet.
El Hadji Farba Mbengue (1883 — 1993)
Le griot Farba Mbengue est peut-être méconnue des jeunes et moins jeunes de la Zawiya de Louga mais n’en fût pas moins un illustre officier de Serigne Abass qui lui suffisait. Décédé à l’âge de 110 ans, il est père du chanteur religieux et muezzin Cheikh Tidiane Mbengue.
El Hadji Maniang Diop (1947 — 2007)
Ce muezzin de la mosquée de Louga était devenu emblématique grâce à sa voix rauque, puissante et… mélodieuse. Il avait toujours préféré être au côté de Serigne Abass et de Serigne Khaly. Il fût un véritable tidiane. L’amour qu’il vouait au fondateur de la Tidjanya fait qu’il tombait en transe lorsqu’on évoquait son nom.
Mouhamed Al Amine Wade (19 — 2012)
Pour parler de ce fils de Pape Mbaye Wade (cousin de Mara), ce témoignage du Centre Tawhid et de l’Association El feth de Lyon suffit : « Cheikh Ahmed el Amine a été une personne qui a dédié toute sa vie à l’apprentissage puis à l’enseignement de la religion d’Allah swt, sur les traces de notre bien-aimé Mohammed saws. Doté d'une forte personnalité et d'un attachement inconditionnel au respect des principes divins, il était à l'intérieur de ce cadre d'une grande souplesse. Cette fermeté et cette exigence, il la mettait en pratique sur lui-même par une discipline spirituelle et intellectuelle très soutenue ».
El Hadji Alboury Diagne (1906 — 1983)
Cet homme de Dieu originaire de Thiès fut très tôt lié d’accointance spirituelle avec le Cheikh de Louga qui l'a connu par l'entremise de Cherif Mouhamed Lida. Son assimilation des sciences religieuses et surtout du Livre de l’islam fait qu’il jouissait d’une forte estime de la part de son guide.
El Hadji Ibrahima Ndiaye Diop (—)
C’était lui qui relayait la parole de Serigne Abass au cours de presque toutes les causeries que le saint-homme animait lors des rencontres de Nguick. Avec un wolof châtié et une fierté manifeste d’être digne fidèle d’un marabout qui lui faisait confiance, il fut l’un des premiers réceptionnistes du village. En ce moment, Nguick ne ressemblait pas à celui de nos jours. Les pèlerins de jadis peuvent témoigner de son utilité.
El Hadji Mateugue Ndiaye (1905 — 1990)
Cette rare image de Mateugue Ndiaye est certes floue, mais rend bien compte de la personnalité de l’homme qui ne vivait que pour son guide spirituel. Lors des travaux de terrassement de Taba et de Khayra, il était présent, actif et déterminé. C’est par la suite qu’il s’installa à Louga, tout prés de la mosquée qui ne lui était pas étranger.
El Hadji Omar Khary Ndiaye (1898 — 1981)
Lui aussi ne manquait jamais aux grands travaux de son marabout. À Taba, Khayra et Louga, il était parmi les plus vaillants lieutenants assidus à la mosquée tout comme aux champs. D’après les témoignages, il n’aimait guère voyager par crainte que Serigne Abass ait pu avoir besoin de lui à son absence. Cela explique-t-il leur voisinage immédiat ?
El Hadji Amar Ndiaye (1918 — 1996)
Le savant Serigne Amar Ndiaye pouvait s’auto suffire de son savoir immense et de son initiation spirituelle très soutenue. Mais il a préféré d’être au côté de Serigne Abass qui faisait souvent référence à son érudition rare. Leur estime mutuelle finit par leur faire des voisins proches. L’homme fut l’un des plus assidus aux rituels de la mosquée.
El Hadji Mouhamadou Ady Lô (1917 – 2001)
Ce fils de Serigne Abdou Salam Lô de Ndieye Séfour avait fait de son tarbiya envers Serigne Abass son sacerdoce. La confiance que ce dernier lui avait accordée fit que leur relation dépassait le cadre serigne/talibé pour arriver à celui de confident.
Serigne Abass Thiaw (1953 —2012)
Serigne Abass Thiaw est l’un des personnes qui ont le plus aimé leur homonyme. La longue distance qui le séparait de Louga ne l’empêchait guère d’être présent aux cérémonies religieuses comme le Gamou. Avec la courtoisie et le dévouement qu’on lui connaissait, il avait respecté la décision du père d’habiter à Khayra, son cher village, loin de la ville inopinée.
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Cette liste non sélective de personnalités s’illustrant dans la cour de Serigne Abass est loin d’être exhaustive. S’il plait à Dieu, de futures publications permettront d’ajouter d’autres figures.
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