LE CAHIER D’HOMMAGES (Par Mansour Gaye)
Adieu, Serigne Ass !
« La décision de Dieu est arrivée. N’ayez point hâte de la voir venir. Gloire et pureté à Lui qui est infiniment au-dessus de ceux qu’ils associent ». Coran, verset 1, les abeilles.
Serigne Ass Sall n’est plus. Le destin a voulu que sa vie de 54 ans, si courte, si riche d’actes et de promesses s’arrête le 1er octobre dernier des suites d’une courte maladie. Fils de Serigne Khaly Sall et éduqué dans la cour de Serigne Abass, Ass avait bien gardé l’héritage que ces derniers lui avaient légué. Raison pour laquelle il était d’une utilité immense pour la famille et la communauté des disciples de Cheikhana Abass. Par la conjugaison de ses efforts soutenus par l’ONG Super Crown, il a fait bénéficier Nguick d’importants projets de développements communautaires tels : le programme de reboisement de certains espaces du village, la construction d’écoles et de sanitaires, etc. Son décès est une immense perte pour les femmes de Nguick Fall dont la Ziaara annuelle fut une de ses préoccupations premières. À titre d’exemple, il travaillait considérablement à ce que le nombre d’exemplaires du Coran récité augmente annuellement. Pour cela, il faisait transiter de nombreux élèves d’écoles coraniques de Louga à Nguick, pour qu’ils s’adonnent à cette noble tâche, le temps des trois jours que dure la « fête des âmes ». Il est parti, jeune, mais nous nous fions au Coran où on lit : « À Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons ! ». Nos condoléances émues à sa mère, son épouse, ses enfants ainsi que toute la famille. Qu’il repose en paix dans cette terre des ancêtres qu’il a toujours chérie. Que Dieu dans sa miséricorde infinie l’accueille en son paradis, au côté de ses dignes aïeux et parents. Que le saint Coran qu’il aimait plus que tout soit son compagnon jusqu’au paradis !
Décès de Pape Abdou Salam Kane, un grand chapelet s’est détaché !
Cette année à Nguick, un grand vide se manifestera autour du grand arbre de « nima » planté au cœur du village (guet Ndar), tout prés de la mosquée. C’est parce que le vieux Abdou Salam Kane, l’occupant classique qui y confectionnait les chapelets, s’est éteint en août dernier. De teint clair et d’un regard sincère, l’homme était toujours là à enfiler de ses mains habiles de précieuses perles et à vendre d’autres objets indispensables au cours des rituels soufis et particulièrement des tidianes. Le décor raffiné de son étalage (avec les chapelets bien pendus, les livres de jurisprudence islamique subtilement rangés) était saisissant et familier des pèlerins réguliers qui le voyaient tantôt concentré sur son travail, tantôt en train de lire le Coran. Tout comme le Gamou, ce fidèle talibé de Serigne Abass n’a jamais manqué à ce rendez-vous où ses services aidaient beaucoup les pèlerins en panne de ce précieux compteur des « azkaar ». Sinon pour le réparer, du moins pour en fabriquer, Pape Abdou Salam satisfaisait tous quelque soit la bourse de son client. Que la terre de Ndia lui soit légère !
El Hadji Habibou Dia : le neveu méritant a rejoint son oncle bien-aimé!
Région de Louga, commune de Guéoul, village de Bakhaya Dia. C’est là-bas que nous nous dirigeons pour rendre nos devoirs à un homme emblématique dans la cour de Serigne Abass.
C’est El Hadji Doudou Dia ou plutôt El Hadji Habibou Dia, qui est entré dans le sommeil des justes depuis le 18 septembre 2012. Neveu du saint-homme pour le fils de Sokhna Rokhaya Sall qu’il est, il n’en demeure pas moins son fidèle talibé. Son amour pour son oncle qui en retour lui vouait une grande estime était connu de tous. La proximité qui avait entre eux a fait que Pape Doudou Dia a eu à vivre un fait pour le moins mystique avec Mara. En fait, la dernière nuit de ce dernier sur terre, les anges l’en ont informé, dirait-on. Car il était venu nuitamment et spécialement le rendre visite. Comme d’habitude, il s’entretint avec lui avant de se retirer pour dormir. Ce fut juste peu de temps après que Serigne Abass rendra l’âme paisiblement, sous le regard impuissant de son fils Serigne Cheikh Tidiane Sall et de son épouse Sokhna Rokhaya Bâ. C’est juste après que Serigne Cheikh Tidiane vint annoncer la nouvelle que personne ne voulait accepter à El Hadji Doudou Dia. Il venait ainsi de bénéficier d’une précieuse grâce. Que la terre sainte de Bakhaya Dia soit légère à ce digne descendant de Serigne Amary Boubou Dia !
C’est El Hadji Doudou Dia ou plutôt El Hadji Habibou Dia, qui est entré dans le sommeil des justes depuis le 18 septembre 2012. Neveu du saint-homme pour le fils de Sokhna Rokhaya Sall qu’il est, il n’en demeure pas moins son fidèle talibé. Son amour pour son oncle qui en retour lui vouait une grande estime était connu de tous. La proximité qui avait entre eux a fait que Pape Doudou Dia a eu à vivre un fait pour le moins mystique avec Mara. En fait, la dernière nuit de ce dernier sur terre, les anges l’en ont informé, dirait-on. Car il était venu nuitamment et spécialement le rendre visite. Comme d’habitude, il s’entretint avec lui avant de se retirer pour dormir. Ce fut juste peu de temps après que Serigne Abass rendra l’âme paisiblement, sous le regard impuissant de son fils Serigne Cheikh Tidiane Sall et de son épouse Sokhna Rokhaya Bâ. C’est juste après que Serigne Cheikh Tidiane vint annoncer la nouvelle que personne ne voulait accepter à El Hadji Doudou Dia. Il venait ainsi de bénéficier d’une précieuse grâce. Que la terre sainte de Bakhaya Dia soit légère à ce digne descendant de Serigne Amary Boubou Dia !
Elle est partie, Mame Magatte !
Le jour de la Tabaski, tard dans la nuit lougatoise, s’est retirée de ce bas monde, dans la discrétion, l’âme de Mame Magatte Wade, cousine de Serigne Abass. Âgée de 95 ans, son jour de décès est une marque distinctive de sa vie exceptionnellement simple, mais meublée de grâces et de bienfaits. Son existence, elle l’a emplie dans la quête de satisfaction de son créateur par la
pratique assidue de ses dévotions, par la culture du bon voisinage, par le raffermissement des liens familiaux, etc. "Badiéne", comme on l’appelait familièrement, nous laisse veufs certes, mais elle manquera aussi les mères de famille dont les prières qu’elle récitait pour leurs enfants malades était d’une efficacité extraordinaire à leur guérison. Tout en priant pour le repos de son âme, nous offrons nos plus sincères condoléances à toute la famille et à tous les fidèles. Dans cette terre de Nguick, reposes-y en paix Mame Magatte, dans l’attente méritée du paradis céleste promis aux hommes et femmes de bien que la Félicité a enveloppé de sa protection!
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